Bleachers est l’un des nombreux projets du musicien new-yorkais Jack Antonoff, membre notamment du groupe Fun, auteur de quelques hits au début des années 2010. Take the sadness out of Saturday night est son 3e album avec Bleachers, inspiré, selon ses mots par la musique pop des années 80 et 90. Album urbain en plein, il pourrait être la bande originale d’une visite dans le New York plus secret, à l’abri des regards satisfaits des touristes plus prompts à photographier Dame Liberté ou les écureuils de Central Park au lieu de ressentir les vibrations si particulières de la Big Apple.
Surtout, Bleachers s’offre deux invités de luxe. D’abord Lana del Rey (Secret Life, chanson lo fi dans la veine des compositions de la dame). Et surtout le Boss en personne. Bruce Springsteen intervient dans Chinatown, peut-être d’ailleurs la plus belle chanson de l’album, rappelant les sonorités de son Street of Philadelphia.
Bleachers reprend aussi des sonorités springstiniennes de la grande époque (encore que… fut-il une seule grande époque chez lui ?), rappelant Born to run sur Don’t go dark.
Entre l’hommage et l’inspiration, Bleachers parvient à signer un disque brillant, intemporel et totalement new-yorkais dans l’âme !
