On l’attendait depuis un petit moment, ce deuxième album de l’ex bassiste d’A Place To Busy Strangers ( http://myskeuds.eu/index.php/2022/02/11/a-place-to-bury-strangers-through-to-you-noise-rock/) tant on a aimé la sauvagerie de son album éponyme publié en 2017. Et on a eu raison d’attendre. Et apparemment, lui aussi. Parce qu’il nous sort un disque à nulle autre pareil. Où il emprunte autant au bruitisme qu’à la pop sucrée 60s (Goodbye Satan), autant au punk le plus stoogien (It’s the truth, Glass Roll) qu’à la no wave (Screw diver, Elastic Diagnostic).
Album assez radical, il est certain que son propos ne plaira pas à tout le monde. Mais il n’est pas là pour ça. On a ici un disque primal, rock dans ce ce que le terme a de plus sauvage et rebelle. Mais aussi un disque totalement arty, paré d’une aura sombre. Bref, un disque pour mélomane averti.
C’est bien là l’intérêt d’avoir débuté dans un groupe déjà en marge. Le travail en solo n’en devient que plus passionnant, avec ici la recherche d’une sorte de formule à la Nicolas Flamel : mélanger l’urgence et la recherche artistique, le bruit et la mélodie, le Beau et les ténèbres. Oui, Beyond Everything a quelque chose de totalement ésotérique, comme la recherche d’une pureté dans tout ce qui a pu faire le rock depuis maintenant 70 ans. Oui, Beyond Everything est un disque qui se conquiert, pas juste pour une simple écoute en fond sonore. On tient là une matière totalement vivante, une bête à dresser. Un album à apprécier note après note. Une oeuvre brute et brutale. Un disque passionnant !

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