Et Cocteau Twins, on en parle ? Oui, Cocteau Twins, l’un des groupes majeurs du rock alternatif des 80s et 90s, auteur de quelques albums fondamentaux. Parce que beaucoup de monde estime que l’héritage de Cocteau Twins est important – ce qui est vrai – mais peu font ressortir cette inspiration comme il se doit.
C’est le cas, cependant, de Pale Dian. Qui reprend les codes des Ecossais, à savoir une voix féminine qui se promène de façon fantomatique sur des nappes sonores, comme un esprit beau et malin. Et un groupe qui l’accompagne, avec une musique quelque part entre shoegaze et post punk. Mais ici un post punk plus dur, plus « violent » que chez Cocteau Twins. Car Pale Dian va plutôt chercher sa musique chez A Place To Bury Strangers.
Le résultat de ce deuxième album (après Narrow birth en 2016) est tout simplement bluffant. Des chansons mélodieusement très abouties. Mais qui ont un charme vénéneux tout du long (Truth or consequence et ses envolées vocales sur fond quasi indus). Pale Dian sait cependant varier les genres (les intonations reggae-pop rappelant Police sur Melt), et propose un album assez unique dans la façon dont il sonne.
On en revient évidemment encore une fois à Cocteau Twins. Mais pour mieux singulariser le travail de Pale Dian. Car si la filiation est on-ne-peut-plus évidente, il ne s’agit pas d’une vulgaire copie. Non, Pale Dian a pris Liz Fraser et son groupe comme point de départ. Mais pour creuser ensuite un sillon propre, différent. Plus sombre.
De temps en temps, lorsqu’on écoute un album, on se dit « vivement le prochain », tant il y a une promesse forte. C’est le cas avec Feral Birth. Et, tant pour la nostalgie que pour l’inventivité, on n’a pas envie de dire bravo à Pale Dian. Mais merci.
Le Bandcamp de Pale Dian, ici
Encore du rock alternatif inspiré par les 80s/90s avec Black Doldrums