Dès l’intro de Too much music, on comprend à quoi on aura à faire. Un album queer dansant de bout en bout, avec cette pointe de mélancolie, comme le clown qui fait rire mais, à l’image de Chaplin dans Les Lumières de la Ville, est un peu plus triste par moments.
Et il ya chez Jake Shears, déjà depuis l’époque Scissor Sisters, une facilité mélodique impressionnante. Comme si notre garçon avait réussi à compiler dans un disque dur personnel tout ce qui a fait le succès du disco, du funk et de la new wave option new romantics.
Effets synthés rétros, ambiance naviguant aisément dans les 70s et 80s, tout ici sonne vintage. Sauf que la production est très actuelle. Et propose un disque finalement assez anachronique. Mais terriblement efficace.
Par moments, Jake Shears va jusqu’à rappeler l’une ou l’autre chanson solo de Freddie Mercury (I used to be in love), tant par une impression vocale que par l’envie de mélanger les genres.
Et puis, n’oublions pas les invités sur cet album : Amber Martin, Big Freedia, et surtout Kylie Minogue, l’une des plus grandes icônes gay et disco au monde.
Les amateurs de Scissor Sisters ne seront pas ici en terrain inconnu. Tant cet album solo pourrait être un album du groupe, s’il n’avait pas splitté il y a quelques années. Les amateurs de synth wave seront aussi de la partie (Radio eyes). Tant tout ici rappelle ce « bon vieux temps » auquel nombre d’artistes se réfèrent désormais.
Last man dancing inscrit définitivement Jake Shears dans les pas de groupes comme Erasure ou Pet Shop Boys.
Le site officiel de Jake Shears
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