Dans la série des « et si », voici « et si Depeche Mode avait été plus sombre et metal ? » Hé bien, Depeche Mode aurait publié cet album, signé par le groupe finnois Throat. Ou en tout cas, une partie de ce disque. A l’écoute de Heaven Hanged, impossible de ne pas penser à Gore & co. Idem sur The transaction et quelques autres chansons. On pense aussi régulièrement à Cure, qui appuierait sur la distorsion.
Throat s’engouffre une nouvelle fois avec délice dans cette musique quelque part entre Depeche Mode et le metal gothique ou industriel. Comme a pu le faire un peu plus tôt cette année Host, composé de membres de Paradise Lost. Le cousinage entre les Britanniques et les Finlandais est plus que cohérent, d’ailleurs. Dans les thématiques, dans l’orchestration et les arrangements. Et dans cette volonté de ne pas être associé à un genre musical unique, mais plutôt à une esthétique générale.
Le résultat ? Beau comme un coucher de soleil dans une forêt finlandaise. Donc : brillant, froid, inspiré, mélancolique.
We must leave you poursuit le chemin pris depuis Manhole (2013), poussant la noirceur du propos, sans rien renier au sens mélodique. Les compositions sont donc très puissantes et prenantes.
Throat trace son chemin de plomb et d’or, un chemin sombre et rocailleux. Mais un chemin qui mène haut. Il est quasi impossible d’arrêter la lecture de We must leave you, tant elle a quelque chose d’envoûtant. Et presque… quelque chose de rassurant.
Le BandCamp officiel de Throat
Et puisqu’on parle de Depeche Mode…