Troisième album pour ce duo a priori improbable. Adam Wakeman, comme son nom l’indique, est le fis de Rick Wakeman (Yes). Mais n’a rien à envier à la carrière de son père : il est lui-même guitariste et clavier pour Ozzy Ozsbourne et a collaboré, en conséquence, avec Black Sabbath.
Quant à Damian Wilson, il a joué avec ce qui se fait de mieux en rock progressif : Treshold ou Ayreon, notamment. Non sans avoir fait ses preuves sur une scène très reconnue : les musicals de West End, dans le rôle de Jean Valjean (Les Misérables).
La musique du duo tourne cependant le dos au gros rock, pour aller sur un chemin pop en clair-obscur. Fait de mélodies et arrangements d’une finesse rare. Et d’une interprétation qui met encore plus en lumière cette musique finalement très intimiste.
Véritable oeuvre de duo, Can we live the light on longer offre un dialogue entre clavier et voix. Comme un jeu de rôles. Comme une conversation, surtout. Chose plus que visible sur la chanson-titre. Mais aussi sur la très introspective Let’s talk et son orgue omniprésent. Un moment de grâce parmi d’autres sur un album qui ne laisse absolument pas indifférent.
Can we live the light on longer peut clairement devenir un album culte. A tout le moins un disque de chevet, que l’on écoutera plus qu’on ne l’entendra. Car il n’est pas du tout ici question d’imaginer Can we live the light on longer en musique de fond, pendant qu’on cuisine, bouquine ou autre. Non, on écoute justement Can we live the light on longer comme on lirait un beau livre, à la fois sombre et lumineux, doux oxymoron.
Damian Wilson & Adam Wakeman ont le bon goût de l’intimité et une certaine idée de la classe. Rappelant même par moments quelques noms immenses, comme Ronnie James Dio (The Battle of the Bare Knuckle).