Enfin ! Ce n’est pas qu’on l’attendait, ce nouvel album d’Argile. Déjà parce que ce projet parallèle de plusieurs membres de Misanthrope n’avait rien sorti depuis 2010 et Monumental Monolith. Et ensuite parce que SAS de L’Argilière nous avait promis un album pour fin 2022, courant 2023.
Alors, oui, entretemps, Misanthrope a eu beaucoup d’actualité. Mais quand même !
Bon, passé ce propos introductif un peu chafouin, on va parler du plus important : la musique. Et là, c’est une nouvelle claque, tout simplement. Dès Résurrection of the flesh, SAS de L’Argilière nous offre ce mélange de voix growlée/voix affectée et toute la théâtralité qu’on aime tant chez lui. JJ Moréac, lui, enrubanne le tout d’un son de guitare puissant et technique. Mais surtout, jamais Argile n’en fait trop. Ici, tout doit être dans l’affect.
Spleen Angel, qui donne son nom à l’album, se promène entre speed metal et trash. Là où Momentum of regret nous offre une déclinaison doom/prog assez ahurissante. Avec notamment ce choeur féminin qui débarque de nulle part, et apporte une touche ésotérique immédiate ! Ou de Scorpion’s bite et son intro que n’aurait pas renié Devin Townsend sur certains de ses albums. On pense notamment au sublime Terria, au tournant des années 2000.
A l’image de Misanthrope, Argile a choisi de ne pas choisir entre les si nombreuses églises du metal extrême. En même temps, qui connaît les concepts liés à Misanthrope et Argile se doute que les églises, hein, c’est pas trop leur truc.
Surtout, Spleen Angel prouve sur l’ensemble de son écoute qu’il n’est pas qu’un simple side project pour ses géniteurs. Mais une vraie nécessité créative, à la fois familière de Misanthrope, mais suffisamment éloignée pour y offrir des chansons différentes. Et revenir à un metal plus frontal,
Mention toute particulière, enfin, pour la chanson de conclusion, Mineral StyxMata, qui voit le groupe s’offrir une ouverture vers un pur rock gothique. Qui pourrait conduire à un nouveau projet ? On n’oserait en rêver !
Le site officiel du groupe
Et puisqu’on parle de Misanthrope…