Impossible de savoir si ce nouvel album de King Dude a été directement inspiré ou non par le décès de Der Blutarsch, avec lequel il avait partagé un disque en début d’année.
On pourrait mieux gager que ce nouvel album solo reprend les choses là où Vertigo Moon les avait arrêtées.
Retour à l’électrique pour King Dude. La rage et la noirceur, elles, sont évidemment toujours présentes. Après un Death theme glacial, et son piano fantomatique, King Dude balance une collection de chansons noires que ne renieraient pas The Sisters Of Mercy (O’Darkness, Her design en tête). Ce Death Theme, on a même l’impression qu’il permet au King de faire le lien avec ses albums précédents.
Et les comparaisons arrivent, invariablement. King Dude est-il plus à l’aise dans un registre Dark folk ou dans celui très rock et batcave de Death ? Honnêtement, impossible de répondre tant le pouvoir sombre de son travail nous happe à chaque fois. Quel que soit le genre. Quels que soient les instruments. Cependant la folk n’est pas loin, ne serait-ce qu’à écouter Silver Cord et l’imaginer en acoustique, dans ce genre western apocalyptique dans lequel King Dude excelle.
Il y a tant de noirceur contenue (tant de « matière noire » pour les fans d’Albator), que tout cela en devient rapidement lumineux. Mais lumière noire évidemment. Lumière tamisée.
Album après album, ici chez Myskeuds on vous le dit, King Dude est au mouvement gothique dans son ensemble ce que Leonard Cohen fut à la musique folk : un totem absolu. Une référence culte. Et dans la qualité de ses paroles et de sa musique, King Dude est l’héritier du poète montréalais. Il le prouve d’ailleurs sur l’un des moments les plus calmes de l’album, celui qui le conclut. Ce piano voix sublime à en pleurer, Lao waste to the human race.
Amen.
Le site officiel de King Dude
L’album publié en début d’année en duo avec Der Blutarsch