Le doom metal, on connait : c’est lourd, c’est lent, c’est puissant. Et éventuellement ça parle de science fiction. Partant de là, Astral Moon pond un album doom metal. Oui, sauf que ce groupe new-yorkais a décidé d’apporter une touche toute personnelle à ce nouvel album, son deuxième en à peine 3/4 ans d’existence.
Et cette touche personnelle, elle tient déjà à la « lecture » du disque, avec une introduction, comme un compte à rebours avant de décoller. Comme l’impression ensuite d’être comprimé dans les réacteurs d’une fusée de la NASA. Puis, dès Integalactic War, on comprend que le qualificatif doom est réducteur.
Car un trombone débarque, qui va se balader ensuite sur une bonne partie du disque (quelle fraicheur sur Into Solar abyss, le morceau éponyme). Idem pour le chant, qui joue entre clair et grogné. Sans parler de ces breaks qui cassent la monotonie hypnotique habituelle du genre.
Astral Moon ne se dépare pas de cette originalité ensuite. Avec des morceaux qui vont aussi piocher vers le drone (l’intro de Nuclear sacrophagus, l’interlude Cosmic wasteworld). Ou les plans jazz (les plans trombone sont totalement jazzy !).
Au final, Astral Moon balance un disque inattendu. Doom au sens le plus large du terme. Varié grâce au chant et au trombone. Et d’une linéarité exemplaire grâce aux 10 chansons qui se suivent comme autant de chapitres, ou d’étapes vers un voyage intersidéral.
Il ne serait pas étonnant que les New-Yorkais figurent parmi les très grosses surprises de cette année 2023, tant ils ont permis au doom metal de franchir un pas vers le doom jazz (ou dark jazz). Ce dernier avait déjà construit plusieurs ponts de son côté (Bohren & the Club of Gore en tête).
Le BandCamp officiel du groupe
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