Ambiance jazz et sombre pour ouvrir l’album (Coming), qui se poursuit encore ensuite (Enough, Romantic Horror, notamment). Propos sombre, avec une lueur d’espoir (Simple Passion), ce premier album du Londonien Mark William Lewis semble inspiré, en partie, par le Blackstar de Bowie, du moins pour ses ambiances sombres.
Disque spectral et atmosphérique, Living appelle à l’introspection, à la solitude. Mais comme pour mieux se retrouver. Romantic Horror : quelques paroles puis une longue plage instrumentale, sonne comme une musique qui se voudrait une respiration tibétaine, apaisante et exotique. Simple Passion qui suit prend la même veine, beaucoup d’instrumental, et une voix qui n’apparaît que pour délivrer son message. Sans en faire trop.
C’est cette langueur et cette économie du verbe qui font de Living un album à part. Un disque qui fait immédiatement du bien. Mais qui ne provoque pas forcément de plaisir immédiat. On est loin, ici, de chansons de stadium rock à hurler à tue-tête. Non. Living possède la force d’un disque refuge. Que l’on retrouve quand on ressent le besoin de l’écouter.
Et, finalement, on se demande si l’on a à faire ici à un album de pop rock alternative, ou à un album de folk qui se cacherait derrière des atours pop (assez flagrant sur le doux-amer True attitude forever).
A une époque où l’on critique assez justement l’emploi d’effets de plus en plus importants, Living rappelle avec sérénité et justesse que ces effets de production, lorsqu’ils apportent un vrai bonus artistique au disque, sont une richesse assez folle.
Mark William Lewis propose avec Living un album qui ravira les fans de musique sombre et douce, à la production léchée. Un album qui ne donne pas envie qu’on appuie une deuxième fois sur Play. Mais qui en suscite carrément le besoin.
Le BandCamp officiel de Mark William Lewis
Retour sur Blackstar de David Bowie et les meilleurs albums des années 2010