Etrange objet que cet album de Primal Scream (leur 4e, publié initialement en 1994, puis objet d’une réédition en 2009) : le groupe a retrouvé des bandes de studio et décide de les proposer au public, près de 25 ans après sa sortie.
Qu’en retenir ? Hé bien déjà l’excellente tenue, une fois de plus, de Primal Scream, et sa versatilité musicale. Give up but don’t give out était apparu deux ans après le fondamental Screamadelica, ode absolue au Madchester et sa scène entre rock et acide house. Or, ici, rien de tel, mais un savant et succulent mélange de rock, de blues, de gospel. C’est bien simple : la moindre note de ce disque suinte le soleil du triangle blues du sud des Etats Unis. Les cuivres et les choeurs qui accompagnent Primal Scream sont aussi importants que le groupe lui-même !
On ne reviendra pas sur le premier des deux disques ici proposés (Give up but don’t give out, dans sa version originelle, toujours aussi sublime, avec les années passées) pour s’attarder sur le second, ce véritable document sonore. Il propose des chutes de répétitions (Big Jet Plane, Free…) des mix non retenus dans la version finale (Everybody needs somebody), des reprises (version sublime, tout en retenue du To Love Somebody des Bee Gees). L’ensemble montre un groupe soudé, heureux de jouer ensemble (la tournée qui suivra ne sera pas du même accabit, le groupe frôlant la séparation, se mettant alors en pause un certain temps).
La réécoute de Give up but don’t give out, The Memphis Sessions offre aussi un regard nouveau sur l’un des albums futurs de Primal Scream, le très stonien Riot City Blues, en 2006.
https://www.youtube.com/watch?v=zNH5aY9mHTo
Et pour en savoir plus, voici ce passionnant documentaire de la BBC :
https://www.youtube.com/watch?v=mpUVOVDy0iw