Les albums se suivent et l’impression ne change pas, et heureusement : Baxter Dury soigne toujours un peu plus son personnage de dandy blasé, presque extérieur au monde qui l’entoure.
Pop, electro mais surtout élégant, le chanteur britannique puise dans ces années 70 qui ont vu son père accéder au rang d’icône, inventant le slogan « Sex, drugs & rock’n’roll ». Mais c’est plus vers la France et très particulièrement Serge Gainsbourg que Baxter Dury puise son inspiration interlope. « Ce n’est pas mon problème, je ne suis pas ta chienne » susurrent ses choristes lascivement dès l’introductif I’m not your dog, quand elles lui répondent comme dans une chansonne Leonard Cohen sur Slumlord, sur lequel Baxter Dury est entre chant et lamentation.
Il y a surtout chez Baxter Dury une science de la mélodie et des arrangements, un art du cocktail pop doux et sucré en première gorgée, mais diablement râpeux et alcoolisé en fin de bouche. Traître, donc. Vénéneux aussi. Mais tellement bon qu’on en redemande encore et encore !