Quarantena est un OVNI musical, créé comme son titre l’indique durant le premier confinement, au printemps 2020. Son auteur, Tenderlonious, musicien et DJ britannique, ne semble pas s’être fixé de règle particulière au moment de la composition de l’album, et c’est ce qui rend le résultat si excitant. Des synthés à la Jean-Michel Jarre ou Vangelis (1984 Chapter One qui mériterait de figurer sur la BO de Blade Runner), de l’électro minimale mâtinée de gamelans et de flûte traversière (Rocco’s ragga) et tant d’autres idées font de Quarantena la BO d’un film qui n’aura jamais vu le jour.
Surtout, Tenderlonious offre avec cet album un voyage en introspection. Et Dieu sait si cette « destionation » est bien trop oubliée par toutes et tous, actuellement.
Quarantena fait partie de ces disques que l’on peut entendre, en arrière-fond, mais que l’on peut aussi écouter, comme un plaisir coupable, seul au casque, offrant alors un moment d’évasion tellement agréable, même quand le morceau s’intitule Covid blues, nous renvoyant d’ailleurs plus vers le smooth jazz.
S’il n’y a qu’une bonne chose à retenir du premier confinement, une seule, gageons que ce sera cet album.