Cheval Sombre est le pseudonyme de l’artiste new-yorkais Christopher Propopra. Et publie ces jours-ci son nouvel album, le premier depuis 8 ans, et le premier – aussi – avant un second dans quelques semaines, cette année !
Ici tout est en suspension, de la rythmique très lente, à la voix parfaitement travaillée pour obtenir cette impression d’apesanteur (California Lament). Il y a quelque chose de cotonneux, de fragile, d’éphémère qui se dégage de cet album. Quelque chose de rare, donc. Qui nous ramène à la fois au space rock des 70s ou à certaines formes de trip hop des 90s, dans la lignée d’un Hooverphonic. Pop est le terme qui va le mieux définir, en plus petit dénominateur commun, la musique si particulière de Cheval Sombre. Mais avec ce raccourci, il serait impossible de donner la dimension folk de l’exercice (I could, Dreamsong et ses cordes qui touchent au sublime).
Onirique demeure le mot qui convient le mieux pour tenter de cerner un tout petit peu la musique planante, atmosphérique, apaisante de Cheval Sombre. Le reste, hé bien le reste n’est qu’expérience à vivre, soit au casque, soit sur la chaîne, mais seul, tout seul, pour vivre égoïstement ce magique voyage, à peine perturbé (had enough blues) par des extraits de Breaking news oppressantes.