Il y a quelque chose d’amusant à écouter Hot like Dynamite après avoir lu Electrique, l’autobiographie de Yarol Poupaud. Amusant, car on a le sentiment de comprendre mieux l’album dès l’introductif Woo Woo. Connu pour avoir été le dernier guitariste de Johnny Hallyday, Yarol Poupaud est évidemment plus complexe d’approche : cofondateur du mythique FFF, fan absolu de rock au sens le plus large du terme, des défricheurs des 50s aux extensions vers le funk, notre homme aime la musique, tout simplement. Et ce funk, on le retrouve, sensuel et un peu sale, passé à la moulinette rock (Bullet, Crocodile et ses envolées plus électro-analogiques).
Le plaisir, c’est ce qui semble avoir guidé l’auteur de Hot like dynamite. Et le plaisir de se retrouver, comme avec Lescop, oublié depuis son OVNI du même nom (2012), puis Echo (2016). Ou encore le groupe réunionnais Lindigo pour une Margarita sucrée et estivale. Mais aussi Victor Mechanick et Ko Ko Mo. Sans oublier la chanson des retrouvailles, cette Television sur/dans laquelle il retrouve son complice FFF Marco Prince. Pour finir un album en beauté, on a déjà vu bien pire ! Alors non, ce n’est pas du FFF, mais ça le fait parfaitement en mode Page/Plant qui ne voulaient pas faire un Led Zep II. Ca groove, ça balance le son, et ça fait danser !
Musicien sans barrières, Yarol Poupaud a construit un album à son image : a priori foutraque comme une soirée entre potes où chacun fait écouter sa musique aux potes pour les impressionner, et au final un disque très travaillé, magnifiquement produit, qui pourra justement être balancé par nous à nos potes en soirée pour les impressionner.