Le groupe irlandais n’a pas attendu longtemps : même pas deux ans séparent Cuts & bruises de son prédécesseur, It wont always be like this. Et fait évoluer sa musique. Plus sombre, plus bruyante (les guitares prennent une place plus importante), Inhaler quitte la face paillette de son premier album. Pour plonger dans une musique toujours inspirée par le post punk.
Dès l’introductif Just to keep you satisfied, on entre dans une noirceur qui n’aurait pas déplu à Garbage (on entendrait du Stupid girl sur l’un ou l’autre arrangement que ça ne serait pas fortuit). Le groupe se rapproche aussi par moment du U2 historique (comprenez 80s/90s), sur ce If you’re gonna break my heart, qui n’est pas sans rappeler un Only to be with you. Impression renforcée par certaines tonalités du chant d’Elijah Hewson… Oui, y’a comme un air de famille là-dessous ! Une impression encore renforcée sur les aigus de Valentine.
Inhaler choisit surtout de ne pas choisir, se promenant de ci de là (Dublin under ecstasy), proposant quelques titres plus dansants, typiquement pop rock à taper du pied (Love will get you there, These are the days).
Cuts & bruises est un album particulièrement rafraichissant. Pour un groupe qui se cherche encore un peu, artistiquement, navigant d’un port à l’autre. Mais qui surtout réussit à partager avec les auditeurs sa joie et son envie de musique.
Pour l’instant, on parle d’Inhaler comme du groupe du « fils de »… Mais pourquoi ne pas imaginer, et assez rapidement, qu’un autre groupe irlandais soit vu comme le groupe du « père de ». C’est évidemment tout le mal que l’on souhaite à Inhaler.
Le site officiel du groupe
Et le très gros groupe irlandais, actuellement, c’est Fontaines D.C.