Rien que la pochette, très vintage, laisse présager d’un disque profond. Dès les premières notes introductives de Day the word, on en a la confirmation. Il y a ici une douceur et une douleur indissociables l’une de l’autre.
Puis l’album se permet des détours (Hey there California qui sent si bon ce California Sound 70s). Et des retours (Backyard Dreams, morceau pop folk à l’effet immédiat de mélancolie douce).
Ojai/Be where you are s’affirme très rapidement comme un album rare. Un disque qu’il est toujours bon, voire très bon d’avoir dans sa discothèque. Un disque qu’on écoutera quand on a envie. Mais surtout, un album que l’on mettra dans son lecteur quand on voudra écouter de la musique, mais sans savoir laquelle. Il y a ici ce gage d’universalité des sentiments et des mélodies qui fait de Ojai/Be where you are un disque de ce calibre. Un disque qui, après moult écoutes, aura toujours une petite pépite à redécouvrir, une mélodie à redessiner, un arrangement à trouver.
Trent Dabbs se rapproche ainsi d’un Jim James (My Morning Jacket), autre faiseur de mélodies intemporelles. 10 chansons plus belles et plus mélancoliques que les autres portées par une voix douce. Et une voie qui nous ramène aux plus belles années du genre, les 70s, quand les patches et les plug-in ne créaient pas les chansons à la place des artistes.
Car tout ici n’est finalement que brillant et savant songwriting. Mais avec 13 albums en 20 ans de carrière, on tient un artiste qui a su affiner au maximum son art.
Le site officiel de l’artiste ici
Encore de la douceur pop ? C’est là