Garden of lies nous avait beaucoup plus il y a deux ans. Et les 11 nouvelles chansons proposées sur Strangers ne vont pas modifier notre point de vue sur le groupe. Qui a toujours cette double facette (assez proche) entre post punk et gothique.
Une voix sombre et caverneuse, une propension naturelle à balancer des chansons sombres, rock et synthétiques. Et surtout à créer un univers général sur ses disques. En digne héritier de ce que les 80s et les 90s ont proposé de mieux dans le genre, Grey Gallows poursuit son chemin mystique. Pas forcément un hasard, d’ailleurs, si les artistes grecs ont une appétence pour les musiques sombres. Dès la fin des 60s, Aphrodite’s Child a proposé un double 666 déroutant (surtout quand on connait la suite plus variété de la carrière de Demis Roussos). Puis dans les 90s, des ScepticFlesh et autres Rotting Christ ou Nightfall ont plongé dans les abysses du metal le plus extrême.
C’est à toute cette filiation sombre que l’on peut/doit penser en écoutant Grey Gallows. Dont l’univers se fait ici plus électronique que sur Garden Of Lies. Plus synthétique et froid. Mais toujours aussi onirique. Les claviers y apportent aussi cette contribution eurasiatique, qui renforce le mysticisme de l’ensemble. Tout comme la voix féminine signée Cleopatra Kairo (de Meat Injonction), le temps d’un duo qui est peut-être le point le plus beau et ténébreux du disque.
Après Garden of lies, on attendait avec crainte la suite. Crainte que le groupe ne se perde après un tel album. Aujourd’hui, on se dit « jamais deux sans trois » et on attend avec beaucoup d’impatience, déjà, le futur album. Tout en profitant de l’instant présent et de Strangers. Mais aussi de ce bel EP de remixes, RMXS.
Le BandCamp officiel de Grey Gallows ici
Le groupe était déjà sur Myskeuds pour son album précédent !