L’indus, comme tous les genres musicaux, peut se diviser en sous-catégories. Martial, proche du metal extrême, voire dansant et, toute proportion gardée puisque c’est de l’indus, festif.
C’est ce que propose Ginger Snap5 sur ce Make me bad qui emprunte énormément au hip hop, tant dans le phrasé que dans la production. Pour un résultat diablement efficace et bourrin ! Pas de downtempo ici : on est immédiatement embarqué dans un rollercoaster musical en pleine fête de Halloween. Ca balance partout. Ca bouge un max. Il y a des chansons qui partent dans tous les sens (la « bien » nommée URUNWLCMHR »).
Par moments, l’urgence ressentie dans la musique de Ginger Snap5 rappelle celle, tout aussi folle, d’un Senser au milieu des années 90, et un peu plus loin celle de Prodigy.
Ce groupe ukrainien a choisi de revenir à cette époque bénie où blast-beat et effets électro donnaient au genre metal indus ses lettres de noblesse, et laissaient les DJ les plus courageux tenter d’en balancer au lieu de l’alors sacro-sainte euro-dance mièvre et lassante.
Chose étonnante pour un groupe indus : il y a ici une forme de joie, très communicative, à travers la violence du propos musical. Et un véritable goût pour l’électro martiale.
Ginger Snap5 propose avec Make me bad un vrai disque badass en plein. Une sorte de synthwave survitaminée, complètement barge. Et totalement bluffante !
Retrouvez le groupe sur son Bandcamp
More indus metal ? C’est là !
That is an excellent review, thank you! 🖤
J’écoute Ginger Snap5 depuis le très bon Shadow ghost (je ne sais plus de quelle année).
Avec make me bad nous parvenons à imaginer (et j’espère ne jamais devoir le vivre ainsi) la colère, la rage, le désespoir mais aussi l’union d’un peuple souverain face à l’invasion barbare et sanglante d’un pays voisin.
Avec shadow ghost, j’avais envie de danser dans l’insouciance, ici je ne peux que pleurer pour l’Ukraine. Derrière ginger snap5, il y a un homme courageux qui ose déverser sa colère en musique et qui le fait très bien puisque nous recevons toutes ces folles émotions droit en plein cœur.
Gloire à l’Ukraine.