Alain Johannes, où l’étrange parcours d’un quasi inconnu du grand public, qui s’est pourtant taillé une réputation XXL de génie musical auprès des musiciens, notamment ceux de la scène stoner. Producteur ou musicien additionnel pour No Doubt, Live, Arctic Monkeys, Chris Cornell, Them Crooked Vultures ou Queens Of The Stone Age, il s’est lancé en solo sur le très introspectif Spark.
Hum lui offre un retour solo assez ahurissant ! Hum est un disque à la fois sombre et lumineux, pacifique, une nouvelle fois très introspectif, presque un album de rock new age, sur lequel folk et électro se croisent, se délaissent puis se rejoignent dans une danse ésotérique. On n’est parfois pas si loin du travail d’un Brendan Perry (Dead Can Dance) comme sur le folk médiévalisant de Hallowed Bones.
Hum ne peut prétendre à offrir des singles comme un quelconque album pop rock. Non. Il donne plus l’impression d’un disque dont il convient absolument de profiter d’une seule traite, d’un objet qui fera suspendre le temps autour de soi pendant qu’on l’écoute.
Surtout, on tient là un album qui, chose rare, fera aussi bien son chemin chez un public averti, pointu, que chez le grand public moins avide de découvertes et au chaud dans son petit confort radio.
