Parfois, ce n’est pas la musique, mais la pochette d’un album qui te donne envie d’en savoir plus. Avec The Casanovas, c’est le cas : une pochette représentant une version comic de l’immonde Diana, visage coupé montrant sa reptilitude (autant inventer un mot, hein !). Pour le gamin des 80s, retrouver ce faciès si familier et se souvenir avec délectation du jeu pervers au possible de la comédienne Jane Badler a un côté madeleine de Proust ô combien agréable.
Alors ensuite, faut passer à la musique. Et là, boum, pan, badaboum : dès le premier titre, Hollywood Riot, on se retrouve avec un bon gros hard rock mélodique, burné, héroïque et épique, mâtiné d’une rage toute punk.
Reptilian Overlord regorge de chansons du genre, qui vous donnent envie de taper du pied sur le piano (Outlaw) en vous prenant pour le nouveau Jerry Lee Lewis, de danser tout seul au milieu du salon, de faire du hair guitar pendant des heures, de headbanger !
The Casanovas signent ici leur 4e album. Et ces Australiens connaissent la musique, c’est un fait. Dans une année aussi pourrie, Reptilian Overlord et son parfum d’antan a le très bon goût d’offrir une parenthèse joyeuse et physiquement enthousiaste (comprenez : on va bouger comme des fous pendant toute l’écoute de l’album).
Kiss (Lost & Lovely Dreams), Skid Row, Poison, tous les groupes de l’époque royale du hard semblent convoqués sur Reptilian Overlord. Pas sûr que pour les plus jeunes ça passe encore (et pourquoi pas, hein, sait-on jamais ?). Mais pour les quadra qui ont vécu ces années glam et rock, c’est juste un album essentiel !