Qui l’eut cru ? Au pays de Nirvana et du grunge, il y a des waveux. Et des tout-bons, même !
Dead Astronauts sort en ce début d’année le 4e disque d’une oeuvre débutée en 2011. Et réussit un très bon exercice, de l’intro instrumentale Low light à des chansons qui empruntent autant à l’EBM qu’à une esthétique gothique. D’ailleurs, l’ombre Eros/Thanatos d’un Sisters Of Mercy n’est jamais loin, la voix de Jared K. Nickerson s’approchant parfois d’un Andrew Eldritch, parfaitement contrebalancée par Céline et sa voix de femme-enfant, tantôt pécheresse, tantôt enchanteresse, qui n’est pas, elle, sans rappeler l’immense Kate Bush (Thorns).
Les nappes de synthé partagent parfaitement l’espace sonore avec la rythmique, souvent martiale.
Dead Astronauts propose une musique qui, si elle n’a rien de plus original que ce qui se fait dans le genre depuis des années, apporte une forme de fraîcheur, et surtout un sens mélodique (et de la production) parfaitement mis en sons. Il y a un plaisir plus que coupable à écouter un She haunts me ou un Chauffeur in the flame. Surtout il y a chez Dead Astronauts une propension assez étonnante, sur l’ensemble du disque, à user et abuser des machines pour finalement mettre la voix, et donc l’humain, au coeur de l’histoire.
Les fans d’ebm, synth wave, synth goth et autres types de musiques électro et sombres seront véritablement ravis de découvrir ces Silhouettes si mystérieuses.