Ah, Frontline Assembly. Rarement groupe ou projet n’aura connu autant de hauts et de bas discographiques. Là, en 2021, c’est un grand sommet avec ce Mechanical Soul qui nous ramène immédiatement à l’époque de l’indus rock triomphant, fin des 90s, quand tout le monde ou presque voulait sa sonorité glauque et oppressante, et où chaque film tendant vers la sci-fi ou l’horreur se devait d’avoir une BO du genre.
Clairement, chez Frontline Assembly la machine a battu l’homme. Le Terminator a pris le pouvoir.
Mechanical Soul porte parfaitement son nom. Et cette thématique homme/machine trouve aussi son origine chez Fear Factory pour qui Rhys Fulber, l’un des membres de Frontline Assembly, avait fait quelque production. Et d’ailleurs, Dino Cazares, guitariste de Fear Factory est présent sur Mechanical Soul.
Cet album se révèle tout aussi puissant que son prédécesseur, Wake up the Coma, publié en 2019. Sensuel (Glass & leather), dansant et psyché (Unknown) ou downtempo (New World, depechemodien en plein !), cet album a le mérite de rappeler que la musique indus/EBM se porte très bien, et peut-être même mieux encore aujourd’hui, surtout quand elle n’est plus phagocytée par des labels en mal de produits marketés.
Stifle rappelle le meilleur du metal indus martial 90s, et au final les 10 titres de cet album sont autant de moments de plaisir (sadique, certes). Un peu moins convainquant, ce Remix en clôture d’album, long et répétitif. Mais bon, c’est vraiment le seul bémol.

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