Immutable. Ouais. Sauf peut-être Meshuggah, qui semble trouver une nouvelle voie depuis son album précédent (The violent sleep of reason / 2016), et l’explore un peu plus encore ici. Une voie pas totalement différente du parcours réalisé par le groupe jusqu’ici. Mais suffisamment tout de même pour qu’on en parle. Depuis quelque temps, Meshuggah apporte une touche de « groove » dans sa musique. Une forme très lointaine de rondeur dans son propos.
Attention, n’allez pas croire que le groupe vient de virer pop, voire juste gros metal. Non, Meshuggah reste dans ce qu’il sait faire de mieux. Bastonner sec, proposer des plans entre prog et free jazz assez hallucinant. Mais au service d’un metal extrême, direct, parfaitement exécuté. L’écueil habituel du genre est une sorte d’enfermement dans un modèle qui va proposer un album monolithique.
Et toute la force d’Immutable est qu’il est varié. Les arrangements free jazz, notamment, apportent une dynamique folle à l’ensemble et l’ajout de quelques claviers par ici, par là, apporte cette rondeur et cette profondeur, cette âme supplémentaire. Certains retours vers le trash 90s sont également très rafraichissants (Ligature marks), avec quelques relents nu metal assez impromptus !
Meshuggah fait partie de ces rares groupes ou artistes dont la qualité et l’exigence n’auront jamais varié en un peu plus de 30 ans de carrière.
Le site officiel du groupe ici
Et si vous aimez le metal d’avant garde, lisez et écoutez !
http://myskeuds.eu/index.php/2022/03/18/zeal-ardor-zeal-ardor-metal-avant-garde/