Si le plus gros succès d’Ugly Kid Joe reste leur premier album, America’s least wanted (1992), le groupe a fait depuis une carrière très honorable. Très décousue aussi. Rien entre 1995 et 2012, puis un EP et deux albums, dont ce Rad Wings of destiny, depuis.
Néanmoins, chaque nouvel album ou EP de Ugly Kid Joe provoque le même plaisir adolescent. Celui d’écouter du rock, du hard rock, même, mâtiné de ce soleil californien et de tout ce que le concept de bigger than life peut évoquer.
Ici, ça commence même à l’australienne avec un That ain’t livin’ que ne renierait pas ACDC. On n’imaginait même pas Whit Crane aussi proche vocalement d’un Brian Johnson. Puis ça revient aux fondamentaux si excitants d’Ugly Kid Joe. Soient du rock, de la grosse guitare, des choeurs. Et du rock, de la basse ronflante et de la batterie grondante. Et du rock, du fun, de la joie. Et du rock, et des lalala. Et du rock, donc.
Et aussi des chansons calibrées radios, aux alentours des 4 minutes, le temps de balancer les décibels sur des histoires du quotidien. Des petites histoires qui font de bien belles chansons (Not like the other). Et des chansons plus acoustiques, marque de fabrique du groupe, parfois sur un versant plus country rock (Everything’s changing) rappelant les grandes heures du rock alternatif 90s et des college radios.
Bref, la formule n’a pas changé en 30 ans. Et pourquoi aurait-elle changé, au fait ? Certes, il y a plus de nostalgie que de découverte à écouter aujourd’hui Ugly Kid Joe. Mais quand la musique est bonne, que demander d’autre ? Si ce n’est à prolonger l’été de nos 15 ans à travers cette faille musico-temporelle que manie si bien le groupe californien.
Le bonheur tient finalement à peu de choses. Ecouter quelques minutes Ugly Kid Joe fait partie de ces très jolies choses.
Le site officiel d’Ugly Kid Joe c’est ici
Encore un peu de rock californien ?