Mine de rien, la carrière discographique de Baxter Dury commence à se remplir sérieusement. Puisqu’il signe ici son 8e album.
Sur le fond, c’est une nouvelle fois ce mélange de désillusion, de morgue, d’humour pince-sans-rire sur un fond électro pop.
Baxter Dury, mieux que quiconque, parvient à chaque fois à s’imposer comme un interprète intemporel, grâce à son parlé-chanté. Grâce aussi à ces nappes électro qui emballent une musique pop au sens le plus historique du terme, comprenez quelque part entre les sweet sixties et aujourd’hui.
L’air toujours aussi désabusé, il donne encore une fois l’air de sortir d’un bar interlope à 5 heures du matin pour se rendre immédiatement en studio, pour enregistrer ses pensées nocturnes.
Mais sur ce nouvel album, on a le sentiment que le chanteur britannique se fait plus doux. Qu’il fend un peu l’armure (Aylesbury boy). Avant de mieux rebondir sur un presque rap Celebrate me, qui mettrait à l’amende pas mal de MC américains.
Surtout, loin de se répéter, Baxter Dury profite de chaque album pour creuser plus loin, pour affiner un style définitivement unique. Dont le charme rétro et désuet fait ressentir tout le britannisme de son auteur.
A noter, enfin, la présence d’une mixtape inspirée par l’album : 21 minutes reprenant les chansons en version électro pure, pour un plaisir totalement différent et nouveau.
Le site officiel de Baxter Dury
Son album précédent, déjà sur Myskeuds