C’est la bombe agressive de l’automne. Bombe indus et metal. Un album qui, sans redéfinir les canons du genre, s’amuse avec eux avec un entrain évident. Ce trio américain balance une musique froide, robotique, martiale et brutale. Que ce soit par le chant, parfois proche du death. Ou par les guitares, qui sont ici utilisées pour accentuer l’effet de pesanteur et de lourdeur. Il faut dire que le groupe cite aussi bien Skinny Puppy pour le côté indus qu’Attila Csihar (Mayhem) pour le côté death/ black. Et bien sûr, sans oublier Godflesh, à qui l’on doit en très grande partie le genre metal indus.
Alors, oui, ça bastonne sec. Le son est froid, chirurgical. Mais ce qui change, par rapport à nombre de groupes faisant du metal en utilisant l’indus, c’est qu’ici la proposition est totalement inversée. De l’indus pur, pour mieux revisiter le metal extrême (Eraser). Une agression perpétuelle, tout au long des 10 chansons.
Il faut parfois un seul album pour installer un groupe ou un artiste. Très clairement, Future Torn installe immédiatement Ash Prison parmi les groupes qui comptent dans le metal industriel. Pas une mince affaire, alors que le genre se replie sur lui-même depuis quelques années, virant trop souvent à l’autoparodie.
Tout le contraire de ce Future Torn qui va rapidement entrer dans les meilleures playlists indus. Sans la moindre discussion possible.
Le BandCamp officiel d’Ash Prison