Dans la série des retours plus que réussis, celui des Silencers sera l’un des plus importants de l’année. Le groupe écossais (ou franco écossais désormais) fait comme si tout ce qui a pu advenir depuis Dance to the Holly Man (1993) n’avait pas forcément existé. Tant ce Silent Highway semble être la suite logique de l’album précité.
Jimme O’Neill, leader du groupe, s’est notamment entouré de ses enfants (chant féminin et guitare), et reprend la recette « magique » des premiers albums. En mélangeant le rock, la new wave (option new romantics) et la musique folk. Un peu à l’image de l’un des modèles du genre, Big Country.
La principale qualité des Silencers est toujours là. A savoir : proposer des chansons qui s’enregistrent immédiatement dans nos mémoires. Pour autant, les paroles et les thématiques restent très fortes. La relation entre l’usage des armes à feu et la violence au cinéma et à la TV (Western swing). Ou les lanceurs d’alerte (Whistleblower). Sans oublier le lien avec l’Ecosse, berceau d’un groupe basé aujourd’hui en Bretagne. Mais sans rien renier, bien au contraire, de ses origines.
The Silencers réussissent sur Silent Highway à résoudre une équation quasi impossible. Laquelle ? Sonner « comme à l’époque » en étant plus moderne que jamais. Les 19 ans d’attente auront été longs. Jusqu’à ne plus croire à ce retour. Il en est d’autant plus réussi que The Silencers ne sont pas revenus « juste » pour revenir, mais avec un album fort à propos, très riche et parfaitement produit.
Dernier détail, qui a toute son importance : c’est Jimme O’Neill en personne qui a dessiné la couverture de l’album.