« Bon sang ne saurait mentir ». Allez, on la place vite, la phrase bateau, car, oui, Dhani Harrison est le fils de George Harrison. Et comme un autre fils de scarabée, Sean Lennon, il a choisi d’expérimenter. Son deuxième album solo est un patchwork assez impressionnant. Un disque dans lequel la recherche du son et de l’émotion justes est au centre de tout. Un album qui se rapproche plus du travail d’un Jah Wobble. Dans lequel la musique électronique habille un ensemble sonore qui pioche autant dans le rock, la pop ou la world music.
Le résultat est un voyage immobile très éclectique. Où les rencontres se font au gré des chansons. Graham Coxon (Blur) intervient (New Religion) tout comme Liela Moss (très trip hop Aoh There) ou Mereki, le temps de deux chansons.
La cohérence sonore de l’album est assez impressionnante. Mais son écoute pourra rebuter pas mal de monde. Parce que rock sans l’être vraiment. Pas totalement pop. Trop ou pas assez world. Parce que, surtout, il n’y a pas ici la moindre concession à un label ou une volonté de casser l’internet ou les webradios. Juste l’envie d’un artiste d’exprimer son art et ses émotions. Et de se défaire de son image de « fils de ». Sur ce point, l’intro de la chronique le prouve : ce n’est pas gagné, médiatiquement. Artistiquement, en revanche, Dhani Harrison se fait ici un nom qui restera gravé pour les amateurs de découverte.
Le site officiel de Dhani Harrison
Encore un peu d’expérimental ?