Qu’attendre encore aujourd’hui d’Ozzy Osbourne ? Hé bien, pas mal de choses. Le chanteur britannique est entré dans la légende du rock, en témoigne l’émotion du public lorsqu’il est monté cet été sur la scène des Commonwealth Games, lors de la cérémonie de clôture. Pour y retrouver le temps d’un Paranoid son complice Tony Iommi.
Qui plus est, le prince of darkness avait annoncé un nouvel album bourré d’invités. Et pas des moindres ! Mike McCready (Pearl Jam), Jeff Beck, Eric Clapton, l’incontournable Zakk Wylde, ancien membre du groupe d’Ozzy. Et, donc, Tony Iommi, le frère sabbathien.
Pourtant, ça commence assez mal, avec la chanson titre, où la guitare de Jeff Beck sauve une chanson assez fadasse. Sur laquelle, surtout, on sent la voix d’Ozzy bien trop trafiquée. Dommage, parce que mélodieusement, on aurait eu une balade sympa, dans la lignée d’un Dreamer.
Heureusement, ensuite on retrouve la voix plus trop sûre mais plus humaine d’Ozzy. Immortal, et la guitare acérée de McCready nous proposent une chanson typique d’Ozzy : c’est lourd, c’est puissant, c’est aussi metal que finalement pop.
Mais le moment attendu, l’un des deux moments attendus plutôt, c’est le duo avec Eric Clapton. Bon, ben c’est du très bon. Ozzy au micro, God à la six-cordes, et un backing band qui envoie du lourd. Et cet orgue qui apporte un son bien chaleureux. C’est une réussite ce One of those days.
Tout comme les deux duos avec Tony Iommi. No Escape from now, avec une voix fantomatique, accompagnée par le jeu toujours aussi subtil du père Iommi. On retrouve l’énergie de Black Sabbath, peut-être encore plus que sur 13, ultime album du groupe. Manquerait plus que Butler ou Ward, tiens ! Et que dire de l’intro de Degradation Rules, dernier morceau de l’album, blues, rock et heavy… Comme le fut Black Sabbath à ses débuts. Et avec un solo absolument furieux, capable de mettre à l’amende tout ce que le metal a pu créer après Black Sab’. Rien de moins !
Patient number 9 ne peut être considéré comme le plus grand album d’Ozzy Osbourne. Il faut dire que le bonhomme a eu le bon goût de placer la barre très haut à coups de Bark at the moon ou de Diary of a madman.
Mais la simple réunion d’anciens combattants prêts à reprendre les armes au nom du saint Rock’N’Roll rend l’ensemble suffisamment jouissif pour être signalé avec envie et gourmandise !
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