Il y a des artistes qui deviennent rapidement cultes. Notamment chez les chanteuses affiliées de près ou de loin au rock. Des sortes de muses qui viennent nous enchanter au sens le plus magique du terme. Elles peuvent être punk (Patti Smith), indus (Jarboe), pop (Kate Bush). Et l’évolution de la carrière d’Amanda Palmer la place au confluent des trois artistes et influences pré-citées, auxquelles son appétence pour un piano tantôt doux, tantôt martyrisé (Machete en est l’un des meilleurs exemples).
Son nouvel album débute par une chanson de pas moins de 10 mn (The Ride) après une rapide intro (All the things).
Son chant se fait à nouveau tour à tour psalmodique (Bigger on the inside), conteur (A mother’s confession – Judy Blume)
Sur son style, Amanda Palmer a réussi au fil des années à rapidement créer un univers très personnel, entre violence et douceur, entre l’ombre et la lumière, entre punk et pop, entre cabaret et opéra.
A chaque note, chaque phrase, chaque mesure, chaque arrangement, telle une funambule du clavier, elle oscille, trébuche, s’envole, fait une roue, un salto, mais jamais ne tombe d’un ciel auquel elle donne les couleurs qu’elle veut.