Tito & Tarantula tisse sa toile depuis plus de 20 ans désormais. Le groupe avait été mis en avant dès ses débuts, en interprétant l’une de ses chansons dans Une nuit en enfer (mais si ! La fameuse scène de danse de Salma Hayek, avec le serpent albinos… Ok, personne n’a vu autre chose, hein…).
8 arms to hold you est, comme titre ne l’indique pas le… 7e album de Tito & Tarantula. Et propose une nouvelle fois cette musique si personnelle, mélange de rock, voire hard rock, blues et influences latino. Le juste milieu entre ZZ Top et Willy DeVille. Il y a de l’émotion (It’s alright now), du blues bien boogie (Goodbye good luck) et surtout ce venin presque gothique par moments qui suinte de ci, de là (He’s a liar, enregistré en conditions live, Animal Dream, ou Virtues Glow qui aurait sa place dans pratiquement chaque film de David Lynch).
Tito & Tarantula signe encore une fois un très beau disque, à la fois varié dans ses propositions musicales et terriblement personnel. Peut-être aussi le plus mélancolique, le plus éloigné des influences hard/metal. Si les comparaisons citées plus haut ont leur place, il faut cependant que tout soit clair : elles ne servent ici que de balises à l’auditeur en quête de découverte, mais ne sauraient avoir un rôle plus important, tant la musique de Tito & Tarantula a réussi l’exploit d’être unique, tout en se servant de ce qui existe déjà.
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