12 ans après leur séparation, les membres de U-Turn sont de retour. Et avec eux l’idée d’un rock américain où guitares et batterie n’ont aucun problème à s’acoquiner avec des cordes pour composer de bien belles ballades (America). Le timbre de voix de son leader ressemblant par moments à celui de Jon Bon Jovi, ça entraîne évidemment des comparaisons. Mais plus que des ressemblances entre U-Turn et d’autres groupes, c’est un rapprochement avec la glorieuse époque hard FM des 80s qui se fait jour. Outre Bon Jovi, c’est à Aerosmith, Bryan Adams ou Guns’n’Roses que l’on pense parfois (Last Day).
Plus qu’une nostalgie malsaine dans la série « c’était mieux avant », Darkest Hour fait preuve d’une fraîcheur assez incroyable. Parce que le talent de composition est là et bien là sur cet album. Et que les 10 chansons qui le forment sont suffisamment personnelles et abouties pour qu’on prenne un plaisir immédiat à l’écouter, surtout en voiture. Parce que les highways et leurs marquages jaunes, avec le désert de l’Arizona ou les longues lignes droites du Kentucky, un tantinet plus bordées d’arbres, sont bien là.
C’est épique, c’est bravache (Fly), ça suinte le sud (Take you home tonight) et ça apporte une forme d’intemporalité, de bulle bien réconfortante (I need you, là on dirait du pur Bon Jovi de la très grande époque).
U-Turn signe un très très très joli disque. Un de ces disques qui ne révolutionne pas la musique. Mais un disque qui fera toujours plaisir à écouter. Toujours. Peu ont cette force !

Comment on “U-Turn – Darkest hour (classic rock)”