Psyché, stoner, voici comment Wolves Like Me semble vouloir se faire connaître. Et si les deux termes conviennent parfaitement, on pourrait rajouter punk et lynchien. Car dès le morceau d’ouverture de Who’s Afraid, Wolf is dead, on s’imagine dans un film de David Lynch, perdu quelque part, au milieu de nulle part. Les déflagrations ne sont pas non plus sans rappeler quelques disques 90s des Bad Seeds, quand Nick Cave était au sommet de son venin.
Les envolées psyché sont là, clairement, avec ces parties instrumentales qui n’en finissent pas de durer (Who’s afraid, la chanson, et ses plus de 8mn), mais c’est surtout ce son râpeux qui réjouit tout du long.
Et lorsque les envolées se font plus blues rock « traditionnel », on rend les armes. Comment ne pas siffloter un Nobody but you, du moins l’avoir en tête pendant des heures ? Qui plus est le chant n’est pas que chanté. Non, il est joué, il est habité. A se demander si le nom du groupe ne vient pas de la chanson Wolf Like Me de TV On The Radio, dont le chanteur, Tunde Adebimpe, est lui aussi dans cette veine des chanteurs habités par leurs mots et leur art.
Précision qui a son importance. Ici, on n’est pas à Joshua Tree. Même si ça y ressemble. On est plus proche des sapins de la Forêt Noire, puisque Wolves Like Me est originaire de Mannheim.