Les groupes liés de près ou de loin au mouvement jazzcore semblent aimer les lapins. C’était le cas pour Mr. Bungle sur son album publié l’an dernier. C’est donc aussi le cas pour le Diablo Swing Orchestra.
Mais trêve de comparaison, qui n’est pas raison, surtout ici. Parlons musique. Et là, une nouvelle fois l’orchestre le plus diabolique fait son oeuvre. Jazz à tous les étages, métal par moments, et même trash (l’intro de War painted Valentine, avant que le groove jazz ne prenne le dessus, accompagné de quelques scratches du plus bel effet), ambiance jazz latino (Celebremos lo inevitable), mariachi (Jig of the Century), Diablo Swing Orchestra ne jure que par une seule chose : le groove !
Du groove à tous les étages, donc. De la folie, aussi. Du nimportnawak qui se tient pourtant de bout en bout, signe d’une érudition musicale tant dans la connaissance des genres que dans l’exécution des morceaux.
Diablo Swing Orchestra signe un album finalement très universel. Mais qui aura le don d’énerver, voire d’exacerber les jazzeux qui sont trop fermés au metal, les metalleux qui ne comprennent rien au jazz, et les perdus mainstream qui de toute façon ne pourraient rien comprendre ici.
Bref, Swagger & stroll down the rabbit hole est un nouvel album pour une seule catégorie : ceux qui aiment vraiment la musique, dans toute sa diversité !
