Dark pop au programme sur cet album qui commence par Welcome back, misery. Tout est donc dit, ou presque. De ce whisky « mon seul ami », à des notes horrifiques (Devils & Rebels) ou du gospel (7000 days), on comprend que Shayfer James verse dans la pop mélancolique. De celle qui donne ses lettres d’or au genre. Et quand notre homme « ose » les effets electro pop à la mode, c’est comme pour mieux les détourner, ou les utiliser pour infiltrer la matrice.
Cet univers baroque et sombre, l’artiste le visite depuis plusieurs albums. Et Shipwreck confirme ce chemin si personnel. Qui n’est pas sans rappeler – dans la démarche – celui de Tom Waits.
Avec des facilités vocales évidentes, Shayfer James offre un album riche (Must we rappelle furieusement Anthony Hegarty / Anonhi.
De la dark pop à une forme de cabaret sombre, Shayfer James navigue à vue. Il joue avec nos émotions. Musique aux ambiances fantomatiques. Inspiration émotionnelle au plus haut niveau. Mélancolie toujours présente. Shipwreck est un disque dont l’écoute doit être égoïste. Seul, éventuellement avec un bon single malt. Mais seul. Pour échanger avec cet album, comme on échangerait avec un esprit planant autour de nous.
Le site officiel de Shayfer James
De la dark pop à la dark folk