A un intervalle à peu près régulier débarquent des artistes rapidement inclassables. Les années 2000 auront eu TV On The Radio. Les années 2010 Algiers. Et pour les années 2020, cet album d’Yves Tumor risque d’être du même intérêt.
Soit un disque qui mélange allègrement tout ce qui se fait de mieux aujourd’hui dans différents types de musique. Pour créer son univers baroque et psychédélique propre. Ses 4 premiers albums avaient déjà donné le ton. Mais ici, Praise… pousse encore plus loin l’expérimentation.
Alors, attention. On évoque souvent le mot « expérimental » pour des musiques qui appellent bien plus à une forme d’observation des sons, à une émotion plus qu’à une recherche mélodique.
Mais Yves Tumor (de son vrai nom Sean Bowie. Sans rapport avec David Bowie, dont le vrai nom n’était ps Bowie…) a compris que dans l’expérimentation, il y a ce côté « cuisine ». Alors, il cherche ses ingrédients un peu partout. Dans le rock. Dans la pop. Dans la musique électronique. Dans le chant masculin / féminin. Dans le funk. Dans l’électrique. Dans l’acoustique. Dans le funk. Dans le néo-classique. Dans le hip hop.
Puis, de collage en collage, il parvient à trouver la juste recette pour créer des titres immédiatement intemporels. A l’image de Parody, où Daft Punk intégrerait un groupe de rock. Ou de Meteora Blues, où les bidouillages et la guitare saturée viennent salir fort joliment ce qui pourrait à la base ressembler à une simple pop song.
On pourrait ainsi lister et commenter chaque chanson. Mais à quoi bon ? Le mieux est d’écouter ce disque qui va (ré)concilier les fans de The Weeknd, de Blur, de Daft Punk, de Pink Floyd et du Velvet Underground. Au moins.
On tient là un disque qui fera date. Soit il permettra à son auteur d’exploser commercialement. Et on le lui souhaite tant Praise… est riche et intense. Soit il deviendra un album culte. On le lui souhaite aussi. Parce que qu’on peut encore créer aujourd’hui une musique pleine de sens et pleine de vie et d’envie.
Le site officiel de Yves Tumor
Encore de la musique qui va très loin ? C’est par ici