Mudhoney. Soit l’un des piliers de la scène de Seattle depuis la fin des années 80. Soit, donc un précurseur du mouvement grunge. Soit encore l’un des derniers survivants du genre avec Alice In Chains. Alors que Pearl Jam est définitivement passé du côté Classic rock du genre.
Chose encore plus rare, le line up n’a quasiment pas évolué depuis ses débuts.
Et la folie psychédélique est, surtout, toujours là. D’entrée, on a droit à des sonorités tout droit sorties d’une cosmologie musicale hippie 70s. Car c’est de là que vient la musique de Mudhoney. Passée ensuite à la moulinette rock à grosse guitares.
Sur ce 11e album, Mudhoney est d’ailleurs en forme comme jamais ! Ou comme jammé, tant on sent l’importance des jam dans le processus de création des chansons. Ca part dans tous les sens (Almost everything), comme si chaque musicien était invité à apporter sa contribution la plus personnelle à une trame préétablie, pour amener la chanson là où personne ne l’attendrait.
Le groupe se permet même l’une ou l’autre escapade typée brit pop ou brit rock (Cascades of crap), qui n’aurait pas dépareillé sur un album de The Last Shadow Puppets, par exemple.
Plus que jamais Mudhoney propose sur Plastic Eternity un disque intemporel. On comprend mieux, à l’écoute des 13 chansons ici offertes le côté éternel de la chose.
La folie. La douce folie du rock emballe toutes ces chansons pour en faire des moments totalement psychédéliques. Comme si le punk, le grunge, la musique psychédélique s’étaient retrouvés pour une jam endiablée, enregistré à l’insu des interprètes, pour offrir un document saisissant sur ce que le rock peut encore être en 2023. C’est à dire fou, sauvage, délirant, et surtout beau.
Le site officiel de Mudhoney
Un autre vétéran du grunge, Jerry Cantrell