« Close your eyes, give me your hand, darling. Do you feel my heart beating ? ». Qui n’a pas, au moins siffloté sur Eternal Flame, l’un des hits des Bangles. Ce qui nous ramène en 1988, tout de même.
En 2023, Susanna Hoffs, chanteuse et leader du groupe, est toujours là. Sa voix de femme-enfant est toujours la même. Un sourire à chaque note. Un peu de soleil sur chaque accord. Et un savoir-faire en matière de pop. Qu’elle soit sautillante et fraiche (Under my thumb), mâtinée de soul. Ou dans un registre plus mélancolique (Deep end, aux accents jazzy).
Peu d’artistes peuvent se targuer d’une aussi belle carrière, même si en France nous n’avons retenu que Eternal Flame ou Walking like an Egyptian.
The Deep End doit permettre de plonger plus avant dans l’une des discographies les plus intéressantes de la pop féminine US. Car la magie est ici toujours la même. Dans une veine pop rock très traditionnelle finalement, dans la musique US, Susanna Hoffs a créé un album sur lequel la météo est au grand soleil de bout en bout. Un concentré d’énergie positive rare aujourd’hui.
Navigant dans tout ce que la musique américaine propose (rock, pop, incursions country sur Afteglow), Susanna Hoffs déroule son songwriting toujours aussi poétique. Et puis, cette fan des Beatles depuis l’enfance ne pouvait pas ne pas proposer une chanson rappelant les swinging 60s (Day you don’t mind, où Gershwin n’est pas si loin).
Et de s’apercevoir que The Deep End n’est que son 5e album solo. Mais que jamais elle n’avait mis aussi peu de temps à publier deux albums de suite, le précédent, Bright Lights, datant de 2021.
On pourra longtemps regretter que la France n’ait jamais donné comme elle le mérite sa chance à l’une des songrwriteuses et chanteuses américaines les plus talentueuses.
Le site officiel de Susanna Hoffs
Pop féminine encore, sur Myskeuds