Il y a une chose qui marquera tout auditeur des QOTSA : le son du groupe. Un son puissant, ample, ouvert. Quasi live.
Ce 8e album semble être celui d’une remise en question. Car si les canons du groupe sont là (gros son, on l’a dit, ambiance très rock, aussi), il y a quelques nouveautés, quelques bizarreries sympas. Dès Obscenery, ce break de cordes impromptu. Puis sur Negative space, ces sons légèrement industrialisants.
Et tout ça est évidemment au service d’une nouvelle messe au culte du rock. Car plus que jamais, QOTSA fait fi de toutes les chapelles pour signer son disque le plus fondamentalement rock. Si vous pensiez que c’était déjà le cas sur les 7 albums précédents, vous mesurez le poids de ce propos.
Parmi les plus belles pièces de In Times New Roman… il y a Carnavoyer, sur lequel la voix de Josh Homme sonne plus bowiesque que jamais. Avec une guitare acérée et coupante. Dès la première écoute, c’est un classique du groupe, très clairement. Autre moment de grâce, l’assez expérimental (pour QOTSA), Sicily. On n’en dira pas plus, si ce n’est que cette chanson vaut vraiment l’écoute.
Comme si QOTSA avait laissé de côté l’inspiration champignonesque des Desert Sessions, In times pourrait être qualifié d’album de la maturité. Avec tous les conditionnels et guillemets de mise quand on évoque la maturité chez Josh Homme et les siens.
QOTSA signe l’un de ses meilleurs albums. Comme une trilogie avec Rated R et Songs for the deaf.
Un disque qui doit permettre au groupe californien de monter à nouveau parmi l’élite du rock et de la pop mondiaux. Une place qu’il avait conquise de haute lutte avec Songs of the Deaf. Avant de se perdre sur les albums suivants.
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Encore un peu de stoner, c’est ici