2023, une année particulièrement prolifique pour Justin Broadrick. Non content d’avoir publié au printemps Purge, le dernier Godflesh, le voici de retour avec l’un de ses autres projets : JK Flesh.
Point commun : une musique sombre et agressive. La différence, c’est qu’ici l’électronique prend à nouveau totalement le pas sur le metal. Pour proposer une grille de lecture qui se rapprocherait d’un Aphex Twin très énervé.
L’agression sonore se poursuit tout au long de No Exit, qui tient parfaitement son nom. Car à l’écoute de ces beats sous amphétamine et de ces potards à 23 sur 10, on ne sait pas comment faire autrement qu’attendre la fin de la déflagration. Ambiance gabber ou pas loin (One way system), indus dure et glauque, il y a tout l’univers sombre de Justin Broadrick sur cet album. Alors oui, certains diront « y’a qu’à appuyer sur arrêt ». Oui, mais non. Parce qu’il y a un côté très addictif à ce travail du génie indus britannique. Une forme de masochisme musical, clairement. Mais totalement assumé pour notre part.
Parce qu’il y a un propos derrière tout ce que propose Justin Broadrick. Dans JK Flesh comme ailleurs. Quelque chose qui tient de l’exploration et de l’intime. Quelque chose qui tient de nos frustrations, de notre violence sourde. Qui se traduit ici en musique, en sons, en expériences, en textures, et en une lecture âpre, râpeuse, dure, angoissante. Mais belle, à sa façon.
Le site officiel de Justin Broadrick sur lequel vous trouverez aussi le dernier Godflesh.