Jimi Hendrix et le grunge. Voici à quoi beaucoup ont réduit Ayron Jones à la sortie de Child of the state, en 2021, son déjà troisième album. Alors oui, notre homme est originaire de Seattle. Il manie très bien la guitare. Et il propose des textures rock aussi bigger than life que désespérées (On two feet I stand). Mais réduire Ayron Jones à cela serait bien trop réducteur.
Le chanteur et guitariste est surtout l’héritier d’une tradition du rock qui va du blues au hard, voire touche du bout du doigt le heavy metal. Avec une voix profonde et sincère. Et une guitare qui se balade au-dessus de la mêlée. Chaque chanson est une histoire. Chaque note a son histoire. Et Ayron Jones parvient à surpasser ce Child of the state, qui a véritablement lancé sa carrière.
On sent surtout un artiste qui a réussi à digérer énormément de genres musicaux. Pour en faire sa propre vision, son interprétation personnelle. Classic rock, grunge, post grunge, blues rock, et quelques digressions hip hop malicieusement glissées (Get high).
Les Etats Unis parviennent régulièrement à nous sortir un artiste de ce genre. Chris Daughtry ou Gary Clark Jr il y a quelques années. Ayron Jones désormais. Tous ont en commun cet héritage du rock américain. Qui coule dans leurs veines comme un sang très pur. Comme une raison de vivre. Comme un besoin d’expression. Comme un art. De vivre.