Il n’y a rien de plus chouette, de plus mystérieux, de plus agréable que d’écouter un très bon disque, mais sans un seul instant parvenir à en déterminer le style, le genre. Ecouter un disque en se laissant simplement porter par la musique et les émotions qu’elle transmet. Des émotions très fortes, en l’occurrence.
Anjimile signe avec The King son 5e album, le premier pour le très célèbre label 4AD. Et c’est un mélange assez dingue entre sonorités africaines, synthés planants, blues et folk. Sans que l’un de ces quatre points cardinaux ne prenne le pas sur l’autre. L’artiste originaire de Boston fait partie de cette nouvelle mouvance qui veut que son nom soit i-el ou eux, comme pour mieux expliquer son ambivalence personnelle. Une ambivalence parfaitement traduite, donc, en musique.
Avec des moments de douceur intense. Des moments plus grinçants (ces percussions stridentes sur Black hole). Et surtout, cette urgence sourde tout au long de l’album. Qui lui confère une aura toute particulière. Comme le fait la pochette, magnifique et sobre.
The King est un album qui demande plus à être ressenti que compris. A faire réfléchir qu’à apporter des réponses. Et, surtout, c’est un disque qui est un parfait compagnon d’abandon, le temps de son écoute. Pour mieux couper d’un monde dans lequel, de toute façon, nous ne comprenons déjà plus grand chose.
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