Deuxième album de l’année pour Myrkur, après la BO du film Ragnarok (rien à voir avec le Marvel). Mais surtout 4ealbum du one man band danois, mené par Amalie Bruun. La chanteuse danoise avait débuté en 2015 dans un sillage black metal à ambiance folk. Ici, le côté metal s’efface peu à peu, laissant la place à une musique dark folk puissante et sombre. Normal pour un projet dont le nom signifie Obscurité, en islandais. On pourrait plus évoquer une musique post-black metal, d’ailleurs.
A noter que les chansons sont ici principalement chantées en anglais, Myrkur laissant le danois pour clôturer l’album (Menneskebarn).
Musicalement, le propos est un peu plus doux que sur les albums précédents, la musique synthétique débarquant de façon plus flagrante (Mothlike). Et Myrkur, toujours avec un discours axé sur la nature, lorgne du côté de l’heavenly voices. Liz Frazer ou Liv Kristine ne sont pas très loin. Et livre quelques morceaux de grande grâce (My blood is gold, qui s’approche un peu de la mythique Björk).
Spine, premier album ouvertement en anglais, donc, pour Myrkur. Mais qui ne change rien au charme vénéneux et gothique de ses chansons. Loin de là. Ce qui est un peu perdu en originalité via le chant en danois est gagné en universalité.
Magie blanche ou noire, c’est un peu des deux dans chaque chanson. Myrkur a ce talent de ne pas être seulement une chanteuse. Du moins selon l’acception pop, très réductrice. Elle est ici, comme à chaque fois, conteuse, diseuse, passeuse d’histoires et d’émotions.
Spine est certainement l’album qui lui permettra une exposition à un public plus important. Au-delà de sa langue natale. Au-delà, aussi d’un public plus typiquement metal et/ou gothique. Simplement un public amoureux de belles chansons bien interprétées.
Le site officiel de Myrkur
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