Certains artistes atteignent un niveau certain d’exigence et de classe pour ne plus le quitter, tout au long de leur discographie. Destroyer, alias Dani Bejar, en fait absolument partie. L’artiste canadien signe ici le 13 album d’une carrière débutée en 1996 (et qui compte également un EP).
S’il continue d’affiner son style, disque après disque, comme un artisan au sens le plus noble du terme, on reconnaît désormais immédiatement sa patte. Elle est faite de légèreté des sons, de mélancolie, de mélange entre musique organique et synthétique. Le tout au service de chansons irrémédiablement pop. C’est bien simple, s’il fallait aujourd’hui définir la pop, cette bulle musicale, par rapport à d’autres genres musicaux, l’écoute d’une seule chanson de Destroyer suffirait.
Sur Labyrinthitis, Destroyer se veut à la fois clair et obscur, sombre et dansant. Invitant de ci-de là la synth pop, conviant aussi quelques sonorités funk (cette basse sur It takes a chief !!!). Et ajoute quelques circonvolutions électro et signe tout simplement son meilleur album.
Et certainement avions-nous déjà écrit ici sur Myskeuds que Destroyer avait signé son meilleur album avec Have we met (2020) ou Ken (2017)… Bref, suivant cette règle de trois, nous pouvons affirmer que sauf grosse catastrophe, Destroyer signe avec Labyrinthitis à la fois l’un des albums les plus enthousiasmants de 2022 et son meilleur album, avant le prochain !
Dans un genre proche
http://myskeuds.eu/index.php/2022/06/30/shearwater-the-great-awakening-pop-rock/
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