Satie meets Bowie. S’il fallait résumer cet album au maximum, voici ce que l’on pourrait en dire. 6 ans après le très 80s, et parfois dansant Jetplane & Oxbow, le groupe texan revient.
Entretemps, David Bowie est mort. Et cela a son importance, puisque Jonathan Meiburg, leader du groupe, a rendu de nombreux hommages au génie britannique, interprétant notamment en concert l’iconique trilogie berlinoise. Sur The great awakening, c’est donc habité par l’esprit de Bowie qu’il revient. Sur de nombreuses chansons, sa voix posée avec délicatesse rappellera les intonations bowiesques, sur un ton que l’on pourrait rapprocher de Marc Almond.
Tout ici est beauté (l’ouverture de l’album, Highgate, contemplative), fragilité (No reason, Milkweed), rock, bien sûr (Empty Orchestra, peut-être la chanson lien avec Jetplane & Oxbow, l’album précédent). Shearwater signe un disque très introspectif, très singulier aussi, à la recherche d’une forme d’idéal.
C’est un album qui se découvre petit à petit au fur et à mesure des écoutes tant il est riche de structures musicales, de nappes sonores, d’idées et de petits trésors cachés de-ci de-là. Album exigeant, donc, loin de ce que sont devenus les formats pop. Pour autant, c’est un album sans la moindre velléité élitiste. Simplement un beau, un très beau disque. Un de ces albums que nombre d’artistes sont aujourd’hui incapables de réaliser, mais qui est si naturel pour Shearwater.
Et si, comme Shearwater vous êtes fan de Bowie, RDV ici http://myskeuds.eu/index.php/2022/01/05/david-bowie-en-10-chansons/ et ici http://myskeuds.eu/index.php/2022/01/07/bowie-en-10-reprises/
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