Et si, parfois, tout était dit entre le nom d’un groupe et le titre de son album ? C’est le cas, ici.
Uranium propose une musique violente, sombre, lourde, avec une production assez phénoménale. Les parasites qui accompagnent Trinity renforcent l’impression de malaise, pendant plus de six minutes. Quand la terreur s’installe ensuite sur Prison of Flesh.
Clairement, ici, on n’a pas envie de rire. Uranium propose un album indus. Mais un album qui tend sur la partie la plus bruitiste et la plus death metal du genre. Pas loin de s’approcher d’un Burial, par moments, le propos d’Uranium est à la violence la plus absolue. Et si An exacting punishment se révèle un album d’une richesse assez inouïe, il n’en demeure pas moins un disque assez difficile d’écouter d’une seule traite.
Post-apocalyptique, BO d’un film catastrophe regroupant autant de zombies que de créatures mystiques, An exacting punishment est avant tout glauque, interlope, sans la moindre issue de secours.
Et pourtant, on se prend à rester comme hypnotisé face aux 5 très longs morceaux de l’album (entre 6 et 10 mn, tout de même). Qui, chacun, propose une version différente de ce qu’on peut ressentir de peur, de phobie, d’ahurissement, de stress, de contrainte. Les borborygmes accompagnant la musique ajoutent d’ailleurs à cette impression d’oppression tout au long du disque.
Plus qu’un album à écouter, Uranium propose ici un album à ressentir. C’est rare. C’est difficile. Mais la « beauté » du geste vaut vraiment le détour !
