Steven Wilson est-il l’artiste le plus sous-côté, le plus mésestimé de la scène rock mondiale ? Ou l’artiste le plus culte ? Ce qui revient à peu près au même. En France, il y a eu une tentative de percée médiatique à l’époque de Hand.Cannot.Erase et To the Bone. Et c’est à peu près tout. Et c’est plus qu’immérité, au regard du CV et du talent du garçon. Qui propose, via ce nouvel album une collection de morceaux très variés. A commencer par Inclination, qui pourrait se rapprocher d’une version rock du travail d’un Jean-Michel Jarre, ainsi qu’une virée dans ce que la musique instrumentale 80s proposait, plus largement.
Suit What life brings, qui nous ramène à l’époque Stupid Dreams (1997), quand Wilson oeuvrait dans un genre plus prog pop, inspiré par les Beatles et le son planant. Economies of Scale, ensuite, se promène totalement en terre electro, avant de virer au prog rock. Etc, etc. Dresser une litanie des chansons présentes sur The Harmony Codex n’aurait que peu de sens. En revanche, évoquer l’album dans son entièreté demeure une gageure. Pourquoi ? Parce que justement, cette variété de chansons. Qui forment pourtant un ensemble d’une cohérence rare.
Steven Wilson s’est révélé depuis plus de 30 ans parmi les musiciens les plus inspirés. Mais aussi parmi les producteurs les plus pointilleux. Et les plus ouverts. Puisque sous couvert de faire de la musique progressive, il touche autant à la pop qu’à l’électro, au rock qu’au metal. Que ce soit via sa carrière solo ; c’est ici son 7e album sous son nom. Ou avec ses nombreux autres projets, parmi lesquels Porcupine Tree, très joliment réactivé l’an dernier. Ou No-Man, dont il va publier prochainement des archives.
Oui, on avait oublié de le préciser. Steven Wilson s’est aussi révélé comme l’un des musiciens les plus prolifiques. On galvaude le terme de génie, en parlant de musique. Mais pour Steven Wilson, ce n’est qu’un rapide euphémisme.
Le site officiel de Steven Wilson ici
Et pour retrouver Porcupine Tree sur Myskeuds