4 ans après Iran Iraq Ikea, le groupe suédois revient. Pour 9 titres, où ils apportent leur définition de la musique alternative : soit une musique qui n’a pas de limite. Dès le premier titre, Eyes like dead star, on ne sait pas ce que c’est exactement. Post punk, noise rock, pop ou musique psychédélique ? Ou plus certainement un peu de tout ça, parfaitement mélangé.
Cet art du cocktail, Les Big Byrd le propose sur les 9 chansons de son album. A l’image de Katamaran, qui navigue quelque part entre Pink Floyd et Phoenix. Ou de Feels like wasting my life is taking forever et ses accents rétro futuristes.
De manière générale, l’option privilégiée par Les Big Byrd sur Eternal Light Brigade est de revenir à un son futuriste tel qu’il était imaginée dans les 70s ou les 80s. Un son fait d’urgence (la basse !), d’effets synthétiques oscillant entre le kitsch et le génial, et de voix vocodées robotisées, utilisées heureusement avec parcimonie.
L’ensemble donne un album encore une fois totalement barré, fondamentalement humain. Un album qui s’écoute et se réécoute avec un plaisir absolu. Privilégiant parfois une approche prog, deux titres dépassant facilement les 7mn. Mais on revient au début de cette chronique : Les Big Byrd apporte sur Eternal Light Brigade sa propre définition du rock alternatif.
Et rien que cette approche, sans même évoquer la musique, mérite l’intérêt et le respect pour le groupe suédois. Qui dit non aux codes marketing pour mieux se faire plaisir d’abord. En imaginant le plaisir de celles et ceux qui écouteront Eternal Light Brigade.
Le côté kitsch revendiqué par le groupe depuis son premier album est encore plus prégnant ici. Et ce second degré totalement assumé est pour beaucoup dans le charme de chansons. Qui, musicalement, ont une nouvelle fois comme objectif premier la ligne mélodique. Même si désormais, la rythmique a pris le pas, pour proposer un état de transe, ou pas loin, à force d’écoutes du disque.
Le Soundcloud officiel de Les Big Byrd
Retour sur leur précédent album Iran Iraq Ikea