En 1993, Paradise Lost publie Icon. Deux ans plus tard, Draconian Times enfonce le clou. Le groupe britannique vient de créer le metal gothique. En 1997, le chef d’oeuvre One Second fait le lien entre le metal, le metal gothique et le rock gothique, restant un joyau inégalé.
Puis Paradise Lost décide de laisser libre court à sa fibre la plus wave. Host, Believe in nothing puis Symbol of life permettront au groupe, pendant quelques années de jouer avec les codes. D’apporter du metal à la scène wave. Ou de la musique synthétique à la scène metal. Avant de faire marche arrière avec un album éponyme, comme pour effacer cet arc narratif, presque parallèle.
Depuis, Paradise Lost est revenu au metal. Entre doom, death, trash, mais avec toujours cette mélancolie gothique.
C’est donc sans surprise que Gregor Mackintosh et Nick Holmes, les deux fondateurs de Paradise Lost, ont décidé de créer un projet parallèle. Intitulé fort logiquement Host, du nom de leur premier album wave, sous leur bannière principale.
Ici, point de vocaux death, peu de grosses guitares acérées. Mais une musique éthérée, qui, à l’instar de Host, rivalisera avec les meilleurs Depeche Mode, en version plus canaille. La lourdeur de la musique de Paradise Lost affleure néanmoins, avec ces nappes de plomb qui entourent les chansons, jouant avec les claviers et les cordes.
Host se permet même quelques déambulations plus « dance », à l’instar de Tomorrow’s Sky, sur laquelle la ressemblance Holmes / Gahan se fait d’ailleurs la plus proche.
L’album compte 9 chansons, d’où son titre. Dont l’exceptionnel Instinct en clôture. Host dévoile ou rappelle une version complémentaire du travail du vaisseau principal. Du moins, selon la connaissance qu’on peut avoir de Paradise Lost. A l’image de Xy, qui réinterprète ou complète le travail de Samael, Host parvient à se poser en complément musical de Paradise Lost. Tout en vivant sa propre existence, en totale indépendance. Mais avec un cheminement musical commun qui offre toute la noirceur et la mélancolie de ses communs auteurs. Sur une autre corde musicale.
Le site officiel de Host ici
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